Nos écrivains

Marcia BLONZEL

Marcia BLONZEL

 

Nous sommes des enfants placés. Pris au piège entre les violences familiales et celles des institutions. L’Aide sociale à l’enfance, censée nous protéger, nous sépare sans ménagement de notre famille, de notre fratrie. Elle nous largue ensuite dans des lieux parfois multiples, souvent inadaptés et surtout incontrôlés. Nos conditions de vie « déshumanisées » sont méconnues de la société. À travers ma propre histoire, je retrace le parcours d’un de ces survivants de l’enfance.

 

 
Patrick BOUDET

Patrick Boudet

« Ce livre n’est pas une autobiographie, pas davantage des Mémoires. C’est seulement un humble témoignage, le récit d’un parcours improbable que le passage du temps m’a donné envie de partager.
Mon histoire a commencé dans des conditions tragiques et s’est poursuivie dans la barbarie. J’ai connu l’indigence, la brutalité de parents malades, la désespérance sociale. La misère a nourri mon enfance et mon adolescence. Elle a aussi fait de moi un homme.
J’ai grandi dans une cabane sans eau ni électricité, au fond de la forêt landaise, partageant mon quotidien avec ma mère alcoolique et ses compagnons violents. Pour me sauver, j’ai dû quitter cet enfer, seul. J’ai commencé à travailler très jeune, d’abord comme balayeur, puis comme ouvrier mécanicien, avant de gravir un à un tous les échelons.
Ma réussite, ce n’est pas d’être devenu PDG. C’est de n’avoir jamais renoncé, d’avoir continué à apprendre et à me construire malgré l’adversité, puis d’avoir aidé les autres à s’accomplir. C’est aussi d’avoir eu l’intuition, justement à cause de ma candeur, d’un projet innovant : certains métaux radioactifs de l’usine dans laquelle je travaillais pouvaient permettre de lutter contre le cancer. Cette idée, que personne n’avait eue avant moi, est peut-être sur le point de révolutionner ce qu’on appelle la radio-immunothérapie, une thérapie ciblée très prometteuse pour combattre la maladie.
Je passe parfois pour un idéaliste, mais le fait est que certains de mes rêves se réalisent. Et puisque rien n’est jamais joué d’avance, peut-être cette histoire ne fait-elle que commencer. »

 

Jean Jacques ABLIN

Enfant de la DDASS de Paris, élevé dans le Berry, a passé toute sa vie a vouloir sortir des chemins tout tracés qui auraient dû lui être imposés. Et aussi à vouloir transmettre autour de lui son sens de la « démerde », qui lui a été bien utile dans de nombreuses circonstances. C’est pour cela qu’il a écrit en 2008 le livre autobiographique « L’itinéraire d’un entêté… L’histoire d’un petit prince, enfant caché en Cœur de France…« .

- L’itinéraire d’un entêté… L’histoire d’un petit prince, enfant caché en Cœur de France…  2008 – CBA Editions.

JJ Ablin_Itineraire d un EntetePetits Princes, Princesses, vous l’êtes. Nous le sommes tous. Tout est une question de confiance en soi-même, chacun d’entre nous peut réussir sa vie s’il s’en donne les moyens. Toute cette jeunesse d’aujourd’hui doit croire en effet en elle et en ce qu’elle est capable de faire. Elle n’est pas belle, la vie ? Même si on n’était rien ? Après tout, n’avons-nous pas tous notre destin ?

Dans ce livre, Jean-Jacques nous raconte son parcours. Dès l’enfance, il savait qu’il allait s’en sortir, malgré un début de vie plutôt chaotique. Abandonné par sa mère, traité de « résidu de fausse couche », de « rien », il avait en lui la certitude de pouvoir transformer son existence.

A l’âge de vingt-et-un ans, une dame très riche a voulu qu’il porte son nom. Malgré la pression, il n’a pas cédé, bien qu’elle lui ait laissé supposer que son défunt mari (qui recevait dans son cabinet dentaire toutes les personnalités de Paris, dont Jacques Chirac…), était peut-être son père.

Plus tard, il retrouve sa mère, aisée, jouant les grandes dames, mais elle persiste à lui cacher ses origines… Elle l’abandonne à nouveau. Alors, il préfère s’éloigner et garder son indépendance. Ce qui est important, c’est de construire soi-même sa vie, tout le monde en est capable.  L’essentiel est d’avoir confiance en soi et de rester fidèle à ce que l’on est.

 

Romain BERGER

- En mal de mère (1993) – Editions du Terras – 53100 Mayenne.

Berger

 

 

 

 

 

 

 

 

Michel BERNIER

Michel Bernier est un homme de terrain, de dialogue ; épris de justice sociale, il rayonne de franchise et de gentillesse. Quel étonnant parcours, pour ce petit gars de l’Assistance Publique, témoin d’un lourd passé et quelque part héros de son présent.. L’auteur réside dans le département du Loir-et-Cher (41).

- Un petit gars de l’Assistance placé en Sologne (2005) – La Société des écrivains – 75001 Paris

BernierDans la misère, sa maman abandonne ses deux jumeaux à l’Assistance Publique, afin que survive son premier enfant. Un seul est placé en Sologne. Sa famille d’accueil deviendra celle de son adoption.

La guerre de 39-40 bat son plein, c’est l’occupation Allemande. Divertissements, discipline sont d’actualités à l’école communale. Ces trente-deux mois de service militaire le conduisent au Maroc, en Tunisie, il y fera la connaissance de sa future épouse. Une carrière militaire dans la Gendarmerie sera menée tambour battant. 1990, la retraite… il retrouve sa fermette, qu’il doit restaurer.
Homme de terrain, épris de justice sociale; le bénévolat le conduit vers la présidence de plusieurs associations et une mandature d’élu au Conseil Municipal. 10 années d’enquête de personnalité et de contrôle judiciaire socioéducatif. Il termine ses recherches sur sa famille d’origine, il découvre les vérités de son abandon, hélas! Sa mère, ses deux frères seront décédés.

Le chemin de vie de l’auteur est émouvant, chaque étape est racontée en toute franchise et simplicité…

 

Ivan JABLONKA

Né en 1973, ancien élève de l’ENS, est maître de conférences à l’université du Maine.

- Ni père, ni mère – Histoire des enfants de l’assistance publique (1874-1939) – (2006) – Editions du Seuil – 75014 Paris.

Ivan Jablonka_Ni Pere Ni Mere

Les orphelins de saint Vincent de Paul de l’Assistance publique et les enfants de la DDASS incarnent le dénuement des petites victimes face à la dureté des hommes. Les figures du Petit poucet et de Cosette, délaissés tout jeunes par leurs parents, peuplent notre imaginaire. Aujourd’hui, l’abandon d’enfants n’existe quasiment plus en France : pourtant au début du XIXe siècle, ce sont 30 000 nouveau-nés qui étaient recueillis chaque année par les hospices. Dans les villages où ils étaient placés, le quotidien des « batards » était bien souvent marqué par le froid, la faim, la maladie et la honte. Renouant avec l’optimisme de la Révolution française, la Troisième République a eu la volonté de mettre un terme à cette situation ; mais l’égalité des chances est  restée un mirage. Cette ambition manquée engage l’historien à ressusciter un univers de filles-mères, de meneurs, de nourrices, de gratte-papiers, qui tous vivaient de la circulation des enfants sans famille, cette industrie à la fois humanitaire et cruelle. En faisant entendre les voix qui vibrent dans les archives, Ni père ni mère tente de comprendre l’expérience du vivre sans –parents, où se mêlent sentiments d’humiliation, solitude et liberté.

 

Georges LAZ

Georges LAZ naquit à Paris en 1937. Abandonné à  l’Assistance publique en 1939, puis confié à une nourrice dans l’Allier, sur les bords de la Sioule, il connut une enfance peu enviable.

Une sérieuse formation de typographe à l’Ecole d’Alembert le conduisit à exercer à La Montagne à Clermont-Ferrand, puis à Paris dans diverses imprimeries pour terminer sa carrière comme représentant. Il vit aujourd’hui près de Montluçon.

- Traine misère (2001)  – Editions Tisserand – 63000 Clermond-Ferrant
Revu et corrigé, réédité sous le titre : L’affreux Jojo (2008)

Georges LAZ_Traine Misere

Georges LAZ_Affreux Jojo

 

- Mauvaise étoile (2004)  – Les 3 épis  – 19100 Brive-la-Gaillarde
Revu et corrigé, réédité sous le titre : Pierre qui roule (2008)

Georges LAZ_Mauvaise EtoileC’EST L’HISTOIRE D’UN MEC… Michel, jeune typographe parisien, est appelé sous les drapeaux pendant la guerre d’Algérie. L’éloignement le pousse à déclarer sa flamme à l’élue de son cœur. Hélas ! cet amour n’est pas réciproque. Dépité, malheureux, cet homme, abandonné enfant à l’Assistance publique, a l’impression que le sort s’acharne sur lui. Il a du mal à refaire surface et court au-devant des ennuis : rien ne lui sera épargné, même pas la prison… Ne supportant pas les contraintes, il recherche avant tout la liberté. Sera-t-elle synonyme de bonheur ?

« Mauvaise étoile » raconte la suite de « Traine-misère » qui relatait l’enfance de Georges Laz dans l’Allier. Georges Laz qui est également l’auteur de Rumeurs au village, chronique des potins entretenus par deux commères d’un village de l’Allier…

 

 

 

- Une enfance brisée – (2011)  –  63000 Clermond-Ferrant

Georges LAZ_Une Enfance BriséeMarie prenait la parole :

- J’ai une faveur à vous demander, je souhaiterais savoir comment on peut détruire un enfant en toute impunité, au vu et au su de tout le monde ? Comment on peut le priver d’amour maternel, l’asservir, le rendre esclave sans que jamais personne ne mesure l’étendue du désastre… ?

 

 

 

 

 

- Le bout du chemin – (2006) –

 

- Bonne à tout faire (2008) – En auto-édition

Georges LAZ_Bonne A Tout FaireC’est l’histoire affligeante mais tristement authentique d’une « petite Bonniche Bretonne » qui,  durant son séjour à Paris, trouva le moyen d’abandonner CINQ enfants à l’Assistance publique. A aucun moment elle ne se soucia des conséquences désastreuses de ses gestes, pas plus que du sort détestable qu’elle réservait à ses deux filles et à ses trois garçons dont elle ruinait la prime jeunesse. Elle profita de la vie, abuse des dancing, s’offrit à corps perdu…Les résultats de ses folles amours rejoignirent, à espaces réguliers, l’Hospice Saint-Vincent de Paul – le château des privés d’amour maternel -. Placés en province, au hasard des offres d’accueil, dans des familles dites « nourricières », l’enfance de ses cinq « Assistés » fut loin d »être à la hauteur de leurs espérances.

 

 

- Pour un enfant, espérer, c’est vivre… (2013)

Laz_Esperer C vivre

 

 

 

 

 

 

 

 

Françoise PIELLARD

- Maman…  je te présente ma Mère – (1998)  -

PIELLARD_Maman je te présente ma mère

Ce livre n’est pas un roman.

C’est l’histoire des enfants abandonnés, qu’on appelait alors : LES GOSSES DE L’ASSISTANCE !

J’étais une de ceux-là. Certains furent bien traités, d’autres moins bien, mais nombreux ont été ceux qui à vingt et un ans, leur majorité légale, recherchèrent leurs origines…

Parcours du combattant, et que de déceptions !

 

 

 

 

Claude SAGEOT

- Droit d’origine – La parole des acteurs – Manifeste « abandon, adoption, filiation » (1999) – L’Harmattan – 75001 Paris.

Sageot

 

 

 

 

 

 

 

 

Yolande SETTEMBRE

- Pupille, une orpheline raconte – UPM.

Y Settembre_Pupille

- Ainsi va la vie

Y Settembre_Ainsi Va La VieRecueil de poèmes

 

 

 

 

 

 

 

Bernard STORCH

- Une semaine pour renaître, un demi-siècle pour savoir – Journal d’un enfant de la guerre – (2007) – DiversGens – Berlin.

B Storch_Une Semaine Pour Renaitre« …Durant toute une partie de mon enfance, j’ai cru que ma mère m’avait abandonné. J’en ai voulu à la terre entière. Ce n’est pas d’avoir été placé à l’Assistance publique dont j’ai souffert, non. C’était de ne pas savoir. Ni qui j’étais, ni d’où je venais. De vivre au quotidien cette absence et ce vide. De connaitre l’injustice d’être rejeté, insulté, humilié… »

Ainsi parle Bernard dans ce témoignage émouvant, où il décrit jour après jour l’enfance du petit Bernd qu’il était, dans cette France rurale de l’après-guerre où il ne faisait pas toujours bon vivre pour un « petit Prussien » comme lui…

Né le 31 mars 1944 à Weissenfels (ex-Allemagne de l’Est), d’une mère allemande et d’un père français, Bernard Storch est arrivé en France en 1947. Après un demi-siècle de recherches, il sait enfin, aujourd’hui, qui il est.